• Métro de Kharkiv - sourve UNICEFCalée au fond de la banquette,
    Silencieuse et sage, la fillette
    Voyage.
    Pas pour de vrai. Dans sa tête
    D'enfant sage.

    Dans sa tête s'entrechoquent
    Des sons.
    Des bruits.
    Dans sa tête s'entrechoquent
    Les hurlements
    de Maman.
    Des sons.
    Des bruits.

    Cris et rires des soldats ivres.
    De fureur.
    De peur.
    D'autres cris. Maman, aussi ivre,
    De douleur,
    De peur.

    Le silence.
    La Peur.
    Ils ont emmené Maman.
    Le silence
    Pire que les cris déments.
    Pire que la peur.

    Prisonnière de sa gangue épaisse
    de terreur,
    L'enfant par des voisins se laisse
    Emmener,
    Malmenée,
    Ailleurs.

    Marioupol. Zaporitja. Voyage.
    A pieds.
    Kramatorsk. Kharkiv. Voyage.
    A pieds.

    Nouvelle maison avec les voisins,
    Pas une vraie.
    Comme une vraie.
    Un coin pour elle, un pour les voisins.

    Un vrai métro où dans une rame à quai
    Une enfant sage
    Rêve de voyage
    Attendant que la rame quitte le quai.

    Attention à la fermeture des portes.
    Chuintement dans le silence épais.
    Enfin la rame s'ébranle, l'emporte.
    Prochain arrêt : Rue de la Paix.

     


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  • Carrière calcaire ThaïlandePuisque que sur elle reposent
    Les sociétés, concepts,
    Idéologies et tant de choses
    Dont peu importe que je sois adepte,

    Il me faut la trouver !

    Cette pierre philosophale
    qui transforme les notions
    en bases de civilisations,
    est devenu mon saint Graal.

    Mais où en trouver matière ?

    De drôles de mines
    à ciel ouvert,
    En sombres mines
    creusées sous terre,

    Je cours la Terre.

    Veines de houille ou de charbon,
    Gisements d'or ou de calcaire,
    Je creuse, je fouille mais à quoi bon ?
    Pas une trace, pas un éclat de gulaire !!!

    Comment ont-ils posé ces pierres en gulaire
    Sans trouver trace de matière première ?

    Aurais-je, par hasard, trouvé l'explication
    Du lent effondrement des civilisations ?


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  • Les Gilets JaunesA force de n'être pas entendus,
    A force de silencieux mépris,
    Un jour en eurent plein le cul
    Et firent un audacieux pari !

    A force d'innombrables promesses,
    Répétées mais jamais tenues,
    Un jour bougèrent leurs fesses
    Sur les rond-points et dans les rues.

    A force de trop de misère,
    Cachée par pudeur et par honte,
    Ils sont venus armés de leur colère
    Secouer la morgue des grands pontes.

    L'armée des gueux,
    De ceux qui ne sont rien,
    Ne fit ni une ni deux,
    Pour redevenir citoyens !

    Ils vêtirent leur misère de soleil,
    Quittèrent les quartiers et la zone,
    Sortant la société de son sommeil
    A l'appel des Gilets Jaunes !

    A force de n'être toujours pas entendus,
    A force de silencieux déni,
    Tremble Jeune Peigne-cul !
    Les Gilets Jaunes n'en n'ont pas fini !

     

    Les Gilets Jaunes


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  • Création personnelleMa mère.
    Mot sucrerie
    Qui fond sur la langue,
    Gourmandise amère,
    Mot au  goût de suri
    Qui me laisse exsangue.

    Ma mère.
    Souvenir deux Noëls,
    Somptueux. Uniques.
    De gros câlins. Sans pareil,
    Avant l'orage. Homérique.
    Peur de cet amour pervers.

    Ma mère.
    Si souvent hystérique,
    Toujours exigeante,
    Parfois mystique.
    À la tendresse violente
    Qui brûle et lacère.

    Ma mère,
    Me manque à vie.
    Sur mon cœur, un hématome.
    Sans elle, je survis,
    Sans toi, ma Mère,
    Sans toi, ce fantôme.


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